Istambul suite et fin
Ce matin au petit déj, une japonaise qui loge à l'hôtel portait son kimono (avec le noeud dans le dos, les tongs et les chaussettes spéciales avec le gros orteil séparé) et pourtant je voyais chasser un gros banc de dauphins dans le Bosphore en bas... J'étais un peu perdu.
Hier matin, en 1/2h de bateau-taxi, j'ai gagné Eyüp vers le fond de la Corne d'Or. Il s'agit d'un grand cimetière à flanc de colline avec au sommet un (localement) célèbre restaurant où Pierre Loti venait puiser l'inspiration en contemplant Istambul. C'est un endroit paisible, quelques familles se recueuillent sur des tombes, de jeunes couples dragouillent tranquillement le long du chemin qui mène au sommet. Quasiment toutes les femmes sont voilées ici.
Le contraste est d'autant plus fort avec le quartier de Taksim où je monte ensuite (toutes les choses à voir à Istambul sont au sommet d'une colline, impossible de se perdre). Là, on est en Europe, les jeunes sont habillés comme chez nous. Les Turcs rencontrés me disent que dans quelques semaines, la chaleur fera même fleurir les jupes... Ca ressemble à une rue Ste-Catherine de Bordeaux, avec la place pour des rails de tram en plus au milieu. J'y reviens le soir et dine dans une rue adjacente avec Volkan, un jeune qui vend des bijoux au bazaar rencontré dans le métro, tout content de pratiquer son anglais. La facilité des rencontres et l'amitié spontannée des Turcs sont impressionnantes. Dans le quartier, ce ne sont que bars, restos et discothèques. Dommage, j'habite un peu loin et la journée a été longue.
Pour ce dernier jour à Istambul, je voulais retourner me perdre dans le Grand Bazaar... qui est fermé le dimanche :-(
Il reste donc les vielles pierres qui ne font jamais relâche : une basilique-citerne qui est un réservoir sous-terrain d'eau potable dont la voute est soutenue par 336 colonnes.
Et l'immense Sainte-Sophie à la gigantesque et délicate coupole. De superbes mosaïques ornent les murs de la galerie supérieure et un Christ Pantocrator domine l'entrée principale (je vous laisse compulser vos dictionnaires pour pantocrator :-).
Je rencontre encore deux frères qui me donnent des plans dans leur village d'Anatolie (plus loin sur ma route). Trop sympas les Turcs! Quand on ajoute à ça la cuisine terrible et la beauté de ce que j'ai vu pour le moment, je me demande pourquoi je ne suis pas venu plus tôt.
Et merci à tou(te)s pour vos messages d'encouragement. Ne m'encouragez pas trop quand même parce que c'est déjà tellement bien de voyager, je vais finir par ne plus rentrer (c'est peut-être pour ça les encouragements :-)